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Des films très politiques Épisode 1/6 Fermer
Des films très politiques Épisode 1/6 Fermer
Publié le 29 juillet 2024
Publié le 30 juillet 2024
Publié le 31 juillet 2024
Publié le 1 août 2024
Publié le 1 août 2024
Des films très politiques
L'épisode 6 sera disponible prochainement.
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Des films très politiques 6 épisodes
Les épisodes :
Publié le 29 juillet 2024
Publié le 30 juillet 2024
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Publié le 1 août 2024
Publié le 1 août 2024
Des films très politiques
L'épisode 6 sera disponible prochainement.
«Des films très politiques» (1/6).Sorti en1957, le long-métrage signé par l’un des grands noms du septième art résonne de manière actuelle avec la campagne électorale américaine.
ParVéronique Cauhapé
Temps de Lecture 4 min.
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Retrouveztous les épisodes de la série «Des films très politiques» ici.
En1957, il y a belle lurette que le petit gars de 4ans, né dans un faubourg de Constantinople de parents grecs négociants en tapis, a quitté le pays natal et foulé pour la première fois le sol des Etats-Unis. Belle lurette que ce petit gars qui répondait alors au nom d’Elia Kazanjoglous est devenu Elia Kazan (1909-2003), le plus américain des cinéastes. L’un des grands du septième art, grâce à une douzaine de longs-métrages déjà tournés, parmi lesquels quelques chefs-d’œuvre. Entre autres, Un tramway nommé Désir (1951), Viva Zapata! (1952), Sur les quais (1954), A l’est d’Eden (1955). Des films qui, au passage, ont révélé deux acteurs, et non des moindres, Marlon Brando (1924-2004) et James Dean (1931-1955).
Lire la nécrologie (en 2003): Article réservé à nos abonnés Les arrangements de génie d’Elia Kazan
Rien à l’époque n’arrête Kazan. Pas même ce qui entache sa biographie depuis sa déposition, en avril1952, devant la Commission des activités antiaméricaines, en pleine période maccarthyste. Cet acte décisif qui, de façon indélébile, marquera le cinéaste, sa postérité et son œuvre, n’entame en rien sa force créatrice (il tourne un film par an) ni son acuité d’observateur de l’Amérique.
En témoigne son long-métrage Un homme dans la foule (A Face in the Crowd), sorti en1957, film proprement visionnaire, redoutablement féroce, qui renvoie à chacun l’image peu glorieuse d’un mouton de Panurge disposé à croire n’importe quel discours populiste. Qui plus est quand celui-ci émane d’un homme du peuple (qui rend l’identification facile) dont l’ascension fulgurante, pur produit du rêve américain, met à portée de tous la réussite.
Ivresse du pouvoir
En1957, néanmoins, l’Amérique n’est sans doute pas encore prête à regarder cette réalité en face. Du moins, pas à travers le regard implacable de Kazan qui, pour la seconde fois après Sur les quais, a fait appel pour le scénario au romancier Budd Schulberg (1914-2009). Le cinéaste n’est pas dupe qui, dans les années1970, à propos de l’échec de son film, répondait ainsi au critique Michel Ciment l’interrogeant pour son ouvrage d’entretiens Kazan par Kazan, paru aux éditions Stock (1973). «Nous nous sommes dit [avec Schulberg]: ils ne veulent pas que nous critiquions l’Amérique (…). Ils pensent que nous essayons de la détruire, et ce fut le sujet de certaines attaques (…). Je suis capable de faire beaucoup de réserves sur le scénario (…). Mais ce que j’aime dans ce film, c’est son énergie, son invention et son audace, qui sont très américaines (…). De bien des façons, il est plus américain que n’importe lequel de mes autres films. Il montre le monde des affaires, la vie urbaine, le fonctionnement de la télévision, le rythme auquel ce pays se transforme. Quant à son thème, il est aujourd’hui encore tout à fait d’actualité. Et, finalement, je crois qu’il était en avance sur son temps.»
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